Lundi après-midi j'ai pris un bus pour Huaraz. Pour moi c'était le vrai début de l'Amérique.

Le trajet a duré 8h, et j'ai eu le plaisir de voir les différents paysages par lesquels le bus passait. Il a longé le pacifique sur au moins 100km. A gauche l'océan, avec quelques îles où les éléphants de mer aiment se prélasser d'après mon guide, à droite : des montagnes de sable. Je crois que la dune du Pyla peut aller se rhabiller direct ! C'est impressionnant, ce sont de véritables montagnes de roches sablonneuses sur lesquelles sont posées des barraques de misères (dans lesquelles je me suis demandé si réellement des gens pouvaient vivre). Pas un brin de verdure. Que du cailloux ou du sable. Et pour autant, c'était joli. C'était une sorte de désert, au bord de l'eau... Parfois le bus traversait des petits villages où les cultures rendaient du vert au paysage et les maisons s'occupaient des autres couleurs.

Puis le bus a quitté le bord de l'océan et à partir de là, la route n'a plus cessé de grimper. Je me rendais compte à quel point cela montait grâce à mon coussin gonflable : l'air à l'intérieur s'expansait et je devais régulièrement le vider. Les montagnes, les rivières, les cactus ont défilé, le soleil s'est petit à petit couché, jusqu'à ce qu'enfin j'atteigne Huaraz.


Huaraz c'est la ville qui se situe entre la Cordillera Negra et la Cordillera Blanca. Deux chaines de montagnes aux couleurs toutes indiquées dans leurs noms, et qui renferment de célèbres sommets. La ville est à un peu plus de 3000m d'altitude. Elle sert de base à de très nombreux treks, de tous niveaux et de tous styles. Pour moi c'est nouveau : Les treks ici frôlent les 5000m, alors je prends quelques jours pour m'habituer à l'altitude en marchant progressivement toujours plus haut.

Aujourd'hui j'ai été jusqu'à la laguna Wilcacocha, à 3790m. En seulement 600m à grimper, j'ai dégommé mon record que j'avais eu tant de peine à atteindre sur le Rinjani tu y crois? (cela ne polit en rien la gravure de mon volcan indonésien sur mon petit coeur, loin de là)

En tout cas, deux cadeaux m'attendaient à la laguna : Il y avait cette vue à 180° sur la cordillera blanca, impressionnante, majestueuse, tellement belle dans son manteau de neige. Et il y avait aussi mon premier bébé alpaga !!!! Encore une rencontre animale merveilleuse. C'est douuuuux mais c'est douuuuux, tu ne t'imagines pas comme c'est dou-dou-doux ! J'avais des coeurs dans les yeux !


Demain, je vais voir le glacier Pastoruri. Je dépasserai de loin les 4000 :) Mais bien sûr que je te raconterai !